En Europe, 16 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté. C’est pourquoi la Fondation Roi Baudouin, l’IBBT, la Fondation Calouste Gulbenkian, Netword of European Foundations, Robert Bosch Stinftung, la Fondation Bernheim, Grin, la Région Wallonne et le Gouvernement Flamand se sont joint autour du projet PING (Poverty Is Not a Game), Un serious Game sur la pauvreté qui a été inauguré lors d’une conférence ce 20 octobre 2010 à la Bibliothèque Solvay à Bruxelles, animée par Ray Cokes, Journaliste et présentateur de télévision anglaise.
En collaboration avec Eruopean Schoolnet et European Anti Poverty Network, PING est destiné aux adolescents de 14 à 18 ans en vue de les sensibiliser sur la réalité de la pauvreté en Europe et de les amener à réfléchir à la situation.
Se voulant être un outil pour déclencher un débat, le jeu peut être utilisé en classe ou pour tout autre activité dans le cadre d’une thématique sociale.
Au départ, vous devez choisir votre avatar. Ce choix ne doit pas se faire en fonction du sexe du personnage car les situations de base sont très différentes. Je vous conseille donc d’essayer les deux :
– Sophie est une jeune fille de 17 ans qui vit chez sa grand-mère. Malheureusement cette dernière n’étant plus en âge, elle décide de se placer en maison de retraite. Sophia va devoir donc trouver un autre logement et trouver un travail pour subvenir à ses besoins et continuer ses études.
– Jim a 18 ans et décide de quitter la maison parentale pour vivre des ses propres moyens bien que ses parents l’aient vivement déconseillé, il va devoir payer le prix de sa liberté.
Le jeu est en 5 langues : français, néerlandais, anglais, portugais et allemand, jouable en ligne ou téléchargeable. Une version DVD sera distribuée dans les écoles.
Au lancement du jeu, après avoir choisi votre langue, vous devez choisir uneconfiguration sur la résolution et al qualité graphique. Je vous conseille vivement de laisser la qualité à « simple » sans quoi les versions supérieures se voient ralentir le jeu. Quant à la dimension, elle dépendra de votre configuration de base. Certaines dimensions peuvent déformer l’image selon la résolution de votre écran.
La manipulation est des plus simples, il suffit de cliquer au sol à l’endroit où vous désirez aller. Le clic droit permet de réinitialiser la vue caméra. Vous pouvez entrer dans un bâtiment lorsqu’un indicateur sous forme de flèche verte apparaît. Dans le cas contraire, un cadenas apparaîtra.
Vous avez la possibilité de parler avec les personnages que vous rencontrez. Pour ce faire, vous devez cliquer sur ceux-ci et cliquer sur la bulle pour commencer une conversation. La croix vous permet de stopper. Vous pouvez également téléphoner à vos amis. Pour accéder au téléphone, glissez votre souris sur l’image de votre avatar en haut à gauche et cliquez sur le sac pour obtenir le téléphone.
Ce même menu vous donne accès à d’autres icônes : un engrenage pour changer les réglages comme par exemple la résolution, un autre pour connaître les missions que vous devez accomplir.
Le menu de droite vous indique l’état de santé de votre avatar ainsi que sa situation financière. Cliquez dessus pour obtenir plus de détails.
En bas, à droite de l’écran, un plan vous itue dans la ville. Cliquez dessus pour avoir une vue complète.
Un manuel pédagogique a été mis au point en collaboration avec le Eruopean Anti-Poverty Network et European Schoolnet afin d’aiguiller les enseignants sur la manière d’utiliser ce jeu. Il sera disponible sous format PDF fin 2010.
La Conférence
Un discours d’ouverture officielle et d’acceuil nous a été présenté par Luc Tayat de Borms, Directeur Général de la Fondation Roi Baudouin suivi des discours sur les réflexions et significations de l’utilisation de Serious Games sur les questions sociétales complexes par M. Pascal Smet, Ministre de l’Education et Mme Ingrind Lieten, Vice-Ministre Présidente du Gouvernement flamand et Ministre flamande de l’Innovation des Investissements publics, des Médias et de la Lutte contre la pauvreté et de M. Jean-Claude Marcourt, Vice-Président et Ministre de l’Economie, des PME, Commerce extérieur et des Nouvelles Technologies du Gouvernement wallon et Vice-Président et Ministre de l’Enseignement supérieur de la communauté française.
Les jeux d’apprentissage et jeux dans l’éducation
« Jouer peut rendre le monde Meilleur »
Game designer, Jane McGonigal, travaille pour l’Institut pour le Futur. Son travail consiste à chercher des solutions aux problèmes concrets de notre planète. Pour elle, la doctrine est simple : les gamers ont tous les outils en main : l’esprit collaboratif, la motivation, la productivité et l’optimisme. Ces outils sont les clés pour résoudre n’importe quel problème. Il faut les appliquer au monde réel.
J’ai pu trouver sa présentation en ligne, elle est en anglais. Mais si vous désirez avoir une version française, rendez-vous sur le site de la vidéo et choisissez la langue de sous-titrage
L’utilisation de Serious Games
Simon Engendfeldt-Nielsen, Chef de Direction de Serious Games Interactive, nous a donné un exemple d’utilisation dans le cadre éducatif. Global Conflicts est un exemple qui a été primé BETT Awards 2010 pour son contenu et ses compétences numériques.
Global Conflits est une série de jeu éducatif primé utilisé pour l’enseignement de la citoyenneté, la géographie, et les cours sur les médias, Serious Game qui fera l’objet d’un prochain article.
La série permet aux élèves d’explorer et d’apprendre sur les différents conflits à travers le monde et les thèmes sous-jacents de la démocratie, les droits de l’homme, la mondialisation, le terrorisme, le climat et la pauvreté.
Les jeux sont-ils des outils appropriés au 21è siècle ?
Francesc Pedro, analyste principal du Centre de l’OCDE pour la recherche et l’innovation.
Les nouvelles générations sont très familiers à l’informatique, c’est pourquoi il est important de réaliser les conséquences importantes que les TIC vont avoir dans l’éducation. L’OCDE cherche à comprendre les attentes et les comportements des jeunes face aux nouvelles technologies.
Atelier et conclusion
L’après-midi s’est présentée sous deux atelier. Le premier trait des questions sociétales complexes que pouvait traiter un Serious Ggame dans un débat et le second sur les méthodes d’amélioration et l’usage plus étendu des Serious Games dans les milieux éducatifs.
Ces 2 ateliers ont fait l’objet d’un récapitulatif sur les résultats obtenus suivi d’un débat entre le public et différents experts.
Voici une vidéo résumant l’ensemble de la journée
Poverty is not a game from IBBT on Vimeo.
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